PARTIE 2. L'Église ignorée

L'Église ignorée est l'ensemble à travers les siècles du temps accordé à l'étape de la grâce. Ce sont des frères et des sœurs non congrégationalistes attachés à suivre les Saintes Écritures dans leur état naturel, c'est-à-dire selon le modèle du temps des apôtres. On peut lui donner le nom de Église Apostolique. À la mort de Jean qui fut le dernier apôtre vivant, les Églises révélées et non révélées dans le Nouveau Testament, toutes indépendantes les unes des autres possédaient tous les livres canoniques y comprit l'Apocalypse pour la plupart. Celles qui n'avaient pas reçu le dernier livre, soit l'Apocalypse de Jean, n'étaient nullement empêchées de fonctionner et d'offrir des fruits succulents à l'humanité. Elles étaient donc en mesure de former plusieurs Églises indépendantes qui à leurs tours transmettaient par transcription l'Évangile de vie. Au fur et à mesure qu'elles se répandirent à travers les nations, il fallut traduire le Nouveau Testament et plus tard la Bible. Chacune d'elles était consciente que toutes les questions du monde se trouvaient à l'intérieur des Écrits Saints. Naturellement, on est chanceux que ces Églises aient pris au sérieux leur rôle évangélique et se soient attachées à la phrase importante de Christ « Allez et faite de toutes les nations des disciples ». Car, si on avait attendu l'Église catholique, on aurait eu un Nouveau Testament traduit du grec au latin par Jérôme avec beaucoup d'erreurs au 5e siècle; une Bible en latin en 1590 traduite par Sixte V lui-même qui fut retirée du marché aussitôt après sa mort et dont une équipe d'exégètes prit dix ans (10) à en corriger les erreurs. Au début des années 1903, Léon XIII donna l'ordre à des équipes exégètes de traduire la Bible en langues nationales. Ils furent étroitement surveillés par l'américanisme composé du protestantisme et des frères et sœurs chrétiens qui avaient formé une commission biblique. Preuve que le haut clergé ne s'est pas souvent référé aux Écrits Saints pour donner naissance continuellement à des hérésies.

 

Donc, ces Églises dont on ignore dans la nuit des temps leurs noms. Leurs fondateurs furent persécutés par l'Église catholique romaine, soit par la division de Constantinople en Orient, ou par celle de Rome en Occident. Mais nous y reviendrons. Là où une Église cessait d'exister par persécution de l'État, une autre voyait le jour à un autre endroit dans le monde. Cette Église ne cessa jamais d'être active et de nombreux chrétiens furent martyrisés à cause de leur foi, non associée aux Églises étatisées. L'histoire le prouve, le livre qui fit le plus couler de sang est la Bible, et celui qui contribua à faire les plus grandes réformes humaines et à donner une joie et une paix surnaturelle est également ce Livre Saint. Les ancêtres ont fait couler le sang parce qu'ils croyaient connaître Christ à travers un clergé qui ne le connaissait pas lui-même. Ils ont tué et martyrisé des saints. Et lorsque ces saints, ont pu le faire connaître aux ancêtres, de grandes réformes sociales ont pu exister : les démocraties, une Église non associée à l'État, les droits de l'homme, l'abolition de l'esclavage, l'humanisme des prisons et autres. Mais, il a fallu vaincre l'Église Romaine et lui enlever son autorité pour en arriver à ces choses. De nos jours, cette institution est toujours là, et elle attend le moment de s'enivrer encore du sang des saints. Si je parle ainsi, c'est que la franc-maçonnerie a été créée par des frères et sœurs dans le Seigneur, et ce, afin de faire triompher les lois divines sur la terre. La révolution américaine en a été un exemple et elle a grandement aidé à l'amélioration des conditions des hommes à travers le monde. Cependant, la révolution française fut nettement anticléricale et mystique. Un esprit despote s'est glissé à l'intérieur des maçonneries. Les hommes d'argent, pour la plupart juifs, ne croient pas au « Christ ». Du moins pas à celui des chrétiens. Ils sont Kabbalistes, et voici ce qu'il disent : « personne n'en connaît les secrets sauf nos Talmudistes et nos Rabbins » qui ce sont éloignés du Judaïsme. Dès 1865, les rênes de la spiritualité de la maçonnerie exécutantes ont été mises entre les mains de théurgistes lucifériens qui les contrôleront jusqu'à ce que les temps soient accomplis. En continuant à lire ce chapitre, vous appendrez encore bien des choses, mais ne vous inquiétez pas, Christ viendra en son temps prendre son Église. Ce que je vous ai dit, c'est que la franc-maçonnerie supérieure a été usurpée par le père du mensonge et il devait en être ainsi.

Écrire sur l'Église apostolique méconnue est très difficile, car les documents de ces différentes Églises ont été soit annihilés, détruits ou falsifiés. Dans le cas d'une annihilation, aucune mention n'est faite de ces Églises puisqu'elles ont été frappées par l'État et aucun document relatif à leur existence ne paraît dans la nuit des temps. Les Églises dont les documents ont été détruits ont une mention historique dans certains documents de l'Église catholique ou orthodoxe. Cependant, les preuves de leur existence et ce en quoi elles ont cru sont basées sur les recherches archéologiques, la plupart de leurs écrits ayant été détruits. Finalement il y a les Églises dont les documents ont été falsifiés, pour les accuser d'hérésie dans l'ère du catholicisme. Leurs documents ont été détruits et falsifiés pour les inculper des hérésies dont on voulait qu'elles soient coupables. Cependant, quelques écrits ont survécu et de nos jours nous sommes en mesure de les connaître. Incontestablement, plus on descend dans la nuit des temps, moins on a de documentation. Aussi, dans ce livre, nous parlerons de ces dernières. Ces Églises accusées d'hérésies par l'Église catholique et dont il est resté des documents prouvant hors de tout doute que ces croyants les composant étaient des chrétiens attachés aux Saintes Écritures dans la forme apostolique la plus pure. Comme il y a plusieurs Églises apostoliques, nous prendrons chacune d'elles et nous lui ferons remonter l'Histoire.

1. Fondation des Églises et départ des apôtres

À la mort de Jésus, les apôtres reçurent l'Esprit-Saint à la Pentecôte; et Pierre devint le chef du groupe. On nomma Matthias en remplacement de Judas. Puis Paul, lors de son voyage à Damas devint apôtre, mais avec ministère moindre (1 Cor 15 :9). Comme Paul le mentionne, il a travaillé plus fort qu'eux tous (1 Cor 15 :10). Paul s'est appliqué à tous renfermer sous l'Écriture à travers les épîtres tout ce qui concerne le Salut par la Grâce en Jésus-Christ, le mode de fonctionnement des Églises, la vérité biblique pour combattre les hérésies possibles. Paul devint l'apôtre des païens.

 

De nombreuses Églises se formèrent par les apôtres, en communauté, dans les maisons, dehors; et même dans un lieu centralisé dans une région donnée. Toutes ces Églises apostoliques basaient leur enseignement sur les Écritures Saintes, dont la tête était centralisée à Jérusalem. Aux environs de l'an 70, les Romains détuisirent Jérusalem et dispersèrent les Juifs à travers les nations. Comme Jean prophétisa sur le tard l'Apocalypse, les Églises principales en reçurent le livre. Cependant, il est possible que certaines Églises petites en régions éloignées, n'aient pas reçu l'Apocalypse. Mais cela ne les empêchait nullement de fonder de nouvelles Églises et d'évangéliser, l'Apocalypse ne s'appliquant qu'à un temps précis qui devrait commencer bientôt. Le Nouveau Testament fut traduit à la main dans toutes les langues avec tous ses livres complets pour la plupart. De cette façon, chaque Église était indépendante et totalement libre.

 

Le Nouveau Testament étant la continuation de l'Ancien Testament pour les chrétiens, les deux livres furent joints pour s'appeler la Bible. Les Églises naissaient, se dégénéraient, mais là où une s'éteignait, plusieurs naissaient. Aussi, chacune d'elle possédait une Bible ou un Nouveau Testament, traduit dans sa langue. L'Esprit-Saint ajoutait à l'Église de nouveaux membres par des prodiges et des guérisons. D'ailleurs, un des dons particuliers à l'Église des premiers temps était le don des langues et de traduction. Paul s'y réfère dans ses épîtres (Act 2 :4, 1 Cor 12 :10, 13 :8, 14 :14, 14 :19, 14 :22). Le don des langues devint même un problème dans les assemblées; alors Paul demande que si une intervention est faite en langue que quelqu'un interprète en langue du pays, sinon qu'on se taise (1 Cor 14 :26-28). En fait le don des langues au début de l'Église Universelle était poussé par l'Esprit-Saint pour que rapidement la bonne nouvelle se répande à tous les peuples. Comme Paul et les autres apôtres avaient tout renfermé sous le Nouveau Testament, chacune des Églises se devait d'avoir sa traduction dans sa ou ses propres langues.

 

Les apôtres et Paul étaient très au courant du danger de s'éloigner de la Parole de Dieu. Aussi, Paul s'exclame :

Dès ton enfance, tu connais les saintes lettres, qui
peuvent te rendre sage à salut par la foi en Jésus-Christ.
Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour
enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire
dans la justice,
afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à
toute bonne œuvre.
(2 Timothée 3 :15-17)

 

Également, Paul met en garde les Églises.

 

Je vous rappelle, frères, l'Évangile que je vous ai
annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez
persévéré,
Et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que
je vous l'ai annoncé; autrement vous aurez cru en vain.
(1 Corinthiens 15 :1-2)

 

Le Seigneur, l'Esprit-Saint et les apôtres savaient pertinemment qu'un manque de connaissance des Écrits-Saints serait la porte d'entrée de l'ennemi. Bien connaître les Écritures et ne pas s'en éloigner par les hérésies était le mot d'ordre des apôtres.

 

Le mode de développement de l'Église étant identique à celui des synagogues. Le peuple de Dieu fut grandement persécuté après sa déportation à travers les nations comme Jésus avait prédit en Matthieu 24 :1-2. En effet, en l'an 70 après J-C., les Juifs furent dispersés à travers les nations. Pour préserver leur héritage et ne pas être assimilés par les nations, le seul mode de rassemblement que les Juifs ont eu, fut la synagogue. Il n'existe pas de judaïsme centralisé dans une grande synagogue mondiale. Chaque synagogue, petite ou grosse est indépendante. Ainsi, au gré des persécutions et des migrations, les synagogues se ferment et se créent, continuant à faire leur opération dans le temps.

 

En conséquence, il en est de même pour l'Église Universelle. Au fur et à mesure qu'elle fut persécutée par les religions chrétiennes d'état comme l'Église catholique romaine, par Constantinople ou par les autres religions de par le monde. Elle migrait, fermait ses portes et rouvrait une autre Église de par le monde. Des Églises centrales fermaient, des filiales ouvraient dans un laps de temps restreint faisant son œuvre au gré du temps. Une dégénérescence frappait une Église, une autre s'ouvrait pleine de zèle et d'Esprit-Saint. Ainsi, on ne peut reconstituer l'histoire du début à la fin de cette Église. Tout ce qu'on peut affirmer, c'est qu'il y a eu de tout temps des chrétiens attachés à la sainte doctrine apostolique en tout lieu. Mais l'histoire ne peut en retenir les vestiges; sauf que ce sont nos frères et sœurs dans le Seigneur faisant partie de l'Église Universelle de Christ attendant leur résurrection avec nous. Mais remontons le temps, et retrouvons trace de leur réelle existence afin de démontrer que cette Église ignorée a bel et bien existé de tout temps.